
On les disait amoindris par les forfaits de plusieurs cadres, fatigués par une longue saison au cours de laquelle ils avaient laissé échapper une victoire en Coupe d’Europe, il y a quelques semaines face au Munster. Mais samedi soir, au Stade de France, c’est une équipe de Toulouse revigorée qui a balayé Clermont 26 à 20 pour s’offrir son 17e titre de champion, sept ans après le dernier, conquis en 2001.
Ce fut le cas dès l’entame du match, avec une offensive clermontoise au large dès la deuxième phase de jeu.A la 13e minute de jeu, Brock James ouvre enfin la marque, provoquant sans le savoir le sursaut toulousain. Dans le combat sur les rucks, les percussions, comme dans les intentions de jeu à la moindre balle récupérée, les joueurs de Guy Novès prennent progressivement le dessus.L’éclair de MédardCinq minutes après la pénalité clermontoise, Byron Kelleher, en joueur des grands rendez-vous, s'ouvre alors une brèche stoppée à mètres de l'en-but, avant que le ballon ne soit recyclé par le taureau Servat pour le premier essai du match, entre les poteaux. A 10-10 à la pause, les Clermontois y croyaient encore, mais leurs têtes allaient rapidement se baisser devant les réussites d’Elissalde, Kunavore et Courrent sur pénalité, ainsi que l’un des essais de l’année conclu par Maxime Médard.Oubliés la fatigue, les grands blessés (Clerc, Poitrenaud, récemment Nyanga), et la longueur de la saison.
Le Stade faisait parler sa culture de la gagne pour rester devant, malgré l'essai de Zirakashvili, dans les arrêts de jeu (26-20). Pour la copie sans tâche rendue samedi soir, pour la qualité de son jeu, pour son bilan général, Toulouse devait gagner quelque chose cette saison. Même si l'ASM, à neuf finales, neuf défaites, ne mérite sans doute pas un tel destin.
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