Le tribunal correctionnel de Toulouse a porté officiellement lundi à 31 le nombre de personnes décédées des suites de l'explosion d'AZF, le 21 septembre 2001, peu après l'ouverture du procès du directeur de l'usine et de son propriétaire, la société Grande Paroisse (groupe Total).
La préfecture avait initialement recensé 30 morts et 2.500 blessés, victimes de l'explosion à Toulouse qui avait soufflé ou endommagé près de 30.000 logements à des kilomètres à la ronde.
L'ordonnance de renvoi devant le tribunal des prévenus, Serge Biechlin, ex-directeur de l'usine, et Grande Paroisse, pour homicides involontaires, ne comportait que 29 noms, dont 21 personnes décédées sur le site de l'usine et 8 tuées jusqu'à plus d'un kilomètre du site industriel. Après expertise, la justice avait écarté le cas d'une femme de 89 ans, décédée d'un infarctus deux jours après l'explosion.
Lundi après-midi, le tribunal, présidé par Thomas Le Monnyer, a accepté "d'ordonner la jonction de deux cas supplémentaires", à la demande des familles de deux victimes, que Total avait d'ailleurs accepté d'indemniser.
Il s'agit d'une femme de 93 ans, décédée le 6 octobre 2001, et d'un homme de 73 ans, qui était en train de subir une intervention chirurgicale au moment de l'explosion. Il avait dû être à nouveau opéré et était décédé d'une infection nosocomiale en janvier 2002.
Le ministère public a appuyé cette requête, sans opposition de l'avocat de Grande Paroisse, Me Daniel Soulez-Larivière.
Le tribunal a par ailleurs fixé à mercredi le débat sur la citation directe du groupe Total par quelques parties civiles, qui réclament la comparution du groupe pétrolier aux côtés des deux autres prévenus.
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